Une éclipse de quelques mois ?
Beaucoup s’enquirent de ce silence, Nous tenons à les remercier pour l’intérêt porté à la régularité de parution de la revue. Mais, nous tenons également à vous rassurer tous, chers confrères, que quelles que soient les circonstances, le comité du Courrier du Dentiste continuera à mettre en œuvre tous les moyens nécessaires afin que votre revue soit perenne et serve au mieux la profession de Médecine Dentaire.
Cette nouvelle année démarre activement, à courte échéance, 3 rendez-vous nous sont donnés pour les mois à venir : occasions de nous rencontrer, d’échanger nos expériences et de nous ressourcer à travers la formation.
Les thèmes proposés respectivement : l’urgence en odontologie, l’omnipratique : compétences et limites, et les complications infectieuses locales et locorégionales d’origine dentaire répondent à notre pratique odontologique quotidienne.
Les urgences odontologiques occupent une grande part de notre activité. Celles médicales sont la source de notre anxiété.
D’un autre côté, nous pratiquons chacun avec ses compétences et ses limites. Il est important d’identifier ces derniers.
Enfin, en égard de notre contexte odontologique marocain, le charlatanisme, la démographie des praticiens et sa répartition à travers le territoire, l’inaccessibilité aux soins par l’absence de couverture médicale, font que les complications infectieuses locales et locorégionales constituent le motif de consultation d’une majorité de nos patients.
Chacun de ces thèmes, nous interpelle à puiser aussi bien dans le volet thérapeutique que préventif, légal et comportemental des conduites à tenir pratiques.
Ces thèmes abordés à travers les différents congrès à venir susciteront sans aucun doute un débat constructif et fructueux qui répondra aux attentes de chacun de nous. Soyons nombreux pour que les objectifs escomptés soient atteints.
Vous souhaitant une excellente lecture pour ce numéro et ceux à venir, l’ensemble du comité du Courrier du Dentiste vous présente ses meilleurs vœux pour l’année 2003.
Pr. Ihsane BENYAHYA
Rédacteur en chef

Le projet de loi sur l’assurance maladie, aujourd’hui publié officiellement a fait l’objet d’une conférence de presse organisée par le comité national des professionnels de santé libérale.
Ce communiqué qui rappelle la mobilisation de toutes les instances représentatives des prestataires de soins autour de ce projet, précise que le contenu de certains articles doit être revu afin que les retombées tant sociales qu’économiques de ce projet puissent voir le jour.
En effet, il faut penser que la médecine à double vitesse que connaît notre pays pourra être modérée et accessible à tous sans discrimination aucune.
Par ailleurs, avec ce système, le malade ayant le libre choix de ses prestataires de santé sera sans aucun doute, un vecteur principal de motivation pour élever le niveau sanitaire de notre pays.
Cependant, passer à l’application de ce projet, devient une urgence.
En effet, la perte de toute ambition des jeunes praticiens qui les pousse à mettre la clef sous la porte, à changer de profession ou à intégrer le secteur de santé public fera que le système de santé marocain deviendra aberrant : Couverture médicale généralisée pour une population sans médecins !
Je ne pourrai m’arrêter là sans une pointe d’optimisme. Il faut espérer que les changements en cours atteignent aussi le système de santé au Maroc.
Pr. Ihsane BENYAHYA
Rédacteur en chef
Chers lecteurs,
Connues depuis l’antiquité, les hépatites virales constituent une entité pathologique dont plusieurs identités virales peuvent en être à l’origine.
L’hépatite virale C particulièrement, identifiée depuis 1989 est aujourd’hui un véritable problème de santé publique de par le monde.
Le Maroc notamment fait partie des zones géographiques de haute prévalence puisque, sur le plan épidémiologique, la fréquence des Ac anti. VHC dans la population générale est supérieure à 1% et atteindrait, en fonction de différentes sources, 3%.
Au plan médical, le polymorphisme clinique et évolutif est extrême. Outre les différentes formes d’hépatites chroniques, il existe de nombreuses manifestations extrahépatiques hématologiques, endocriniennes et cutanées.
Au plan odontologique, la pâleur muqueuse localisée au palais ou au plancher buccal, les signes de perturbation de l’hémostase, purpura, pétéchies, ecchymoses au moindre geste… occupent l’avant scène clinique.
Le lichen plan buccal, dermatose cutanéo-muqueuse chronique bénigne mais invalidante dans sa forme érosive (prise à tort pour une "gingivite desquamative") peut précéder l’apparition de l’hépatite virale C.
Autant de signes qui peuvent permettre la suspicion de la pathologie et donc une prise en charge précoce. Le traitement long et coûteux n’est pas accessible à tous ceux qui risquent les complications à type de cirrhose hépatique ou d’hépatocarcinome.
Chers lecteurs, je partage avec vous à travers cette page mon appréhension quant au devenir de cette pathologie dans notre pays afin que ensemble nous agissions pour une meilleure santé publique. Car, cette dernière n’est pas uniquement l’affaire des chercheurs, mais représente aussi l’objectif des cliniciens.
Chacun de nous, en effet, participe au seul moyen d’éviter que l’hépatite virale C soit plus répandue sur le plan national. La prévention dans nos cabinets par les moyens d’hygiène pour elle seule est insuffisante. Pour être efficace, la prévention doit être aussi bien individuelle que collective. En dehors des formes asymptomatiques, le dépistage fait de nous la communauté active et mobilisée pour la lutte contre l’hépatite virale C.
Appel à la prévention ! Oui, car cette dernière ne concerne pas uniquement les hôpitaux universitaires et périphériques, ni les associations mais concerne également la société civile dont nous faisons partie.

Pr. Ihsane BENYAHYA
Rédacteur en Chef

Sponsorisera, sponsorisera pas...
Nous saluons chaleureusement les efforts des sociétés scientifiques, les associations, les syndicats et autres pour réunir nos médecins dentistes autour de thèmes de plus en plus en vogue, et au passage nous notons ces derniers temps avec beaucoup de satisfaction l’affluence importante sur les congrès au Maroc juin : SFP Avril: SMODF ... ). Et on peut se demander sur quoi repose la réussite d'une manifestation ? Peut-on pronostiquer les résultats d'un congrès et quelles pourraient être les raisons d'un échec ?

On peut s'étendre longuement sur ce sujet qui honte la plupart de nos organisateurs, néanmoins nous accuserons juste une petite fibre qui a sa grande importance dans le déroulement et la bonne marche des manifestations: " la communication". Les congrès, les séminaires etc ... comme vous le savez sont des évènements considérés comme des produits qu'il faut bien vendre, cela veut dire qu'il faut avoir le maximum de bons intervenants, le maximum d'inscriptions et le maximum de commanditaires. Vous nous direz, c'est trop beau ! Effectivement et pourquoi pas ? Si on a de bons sponsors, on peut avoir le reste.
Il faut essayer de tisser avec les laboratoires et les fournisseurs un partenariat durable qui soit susceptible de nourrir les intérêts de chacun, car il faut souligner que ces derniers représentent l'un des acteurs les plus importants dans le développement de la médecine dentaire au Maroc et ailleurs. C'est vrai que nous assistons parfois à des opérations éphémères individuelles ou ponctuelles qui réduisent les budgets alloués aux congrès et séminaires, entravant dans la foulée cet esprit de partenariat

A notre avis, les organisateurs ont le devoir de fixer les dates des manifestations bien à l'avance pour pouvoir donner l'occasion aux sponsors de prévoir un budget et de s'organiser. Un bon sponsor qui n'assiste pas une fois, le fera la fois d'après...
De la manifestation, il faut en faire un événement de taille, une stratégie de communication adoptée s'impose alors. Ce vecteur d'informations qui permet de faire connaître et de valoriser toute manifestation aux yeux d'abord des sponsors, des participants après, doit son efficacité à une mobilisation sans relâche du comité d'organisation, veillant ainsi sur l'image et la notoriété de l'organisme organisateur, car rater un congrès, c'est rater les suivants et dans ce cas c'est très difficile d'effacer l'échec.

Nous sommes à l'aube des vacances de fin d'année, les projets ne manquent pas pour la rentrée, le congrès Cron-Om à Marrakech vous attend et certainement d'autres bonnes manifestations.
Bonne lecture...
Redouane MOUDEN
Directeur de la publication

Chers lecteurs,
Le mouvement implique l’action. Ce phénomène règne en ce moment sur la profession.
Nous avons, effectivement, tous été invités à participer aux  4ème journées scientifiques des dentistes internes et résidents de Casablanca dont le comité organisateur a veillé à offrir à la communauté des Médecins dentistes nationaux un champs riche sur le plan scientifique. Le défi à relever valait la peine que tous les efforts déployés soient couronnés de succès. Un accueil de qualité, des présentations nationales et internationales de haut niveau, une table ronde où spécialistes de tout bord se sont relayés pour discuter du risque professionnel, ont conforté tous les présents.
Par ailleurs, les étudiants aussi, forts ambitieux, et entrains grâce à leur dynamisme ont pu réussir avec brio l’organisation d’une semaine culturelle et scientifique pendant laquelle se sont déroulés à la fois des communications présentées par les étudiants (une première !), des conférences, des tournois sportifs et un spectacle.
Enfin, les syndicats régionaux et la fédération des médecins dentistes grâce à la mobilisation de leurs membres ne cessent d’oeuvrer pour l’intérêt général de la profession.
Quel bonheur ! Une réelle ruche où des ouvrières de tous les secteurs de la médecine dentaire s’affairent afin de placer ce métier sur le piédestale qu’il mérite.
Il est vrai, chers lecteurs, que nous avons le droit de nous réjouir devant les rangs de notre profession qui se serrent.
Mais, nous sommes quand même interpellés par l’inexistence de la «Reine de la ruche». Ce point n’est pas des moindres ! Qui réglemente la pratique dentaire dans notre pays ? Qui veille à asseoir les principes de déontologie que nous respectons dans notre quotidien, dans notre relation entre nous et avec nos patients ?
Dans l’attente, que j’espère ne sera pas trop longue et languissante, il est légitime de croire, et à juste titre, que la médecine dentaire au Maroc émerge de sa léthargie.
Pr. Ihsane BENYAHYA
Rédacteur en Chef
Chers lecteurs,
La formation continue connaît en ce moment dans notre pays une certaine fertilité. En effet, c’est toujours à la même période, que sociétés scientifiques, syndicats et amicales s’activent pour présenter des programmes tout aussi pertinents les uns que les autres. A telle enseigne, que nous autres, avides de formation, avons l’embarras du choix.
Bien évidemment, c’est de bonne augure que c’est dit ! La demande existe et l’offre y répond.
Par ailleurs, nous avons appris avec plaisir et satisfaction, la création tant attendue de la Société Marocaine d’Odontologie Pédiatrique à laquelle l’équipe du Courrier du Dentiste présente ses félicitations et ses vœux de plein succès.
Ainsi, nous pouvons noter que pratiquement, l’ensemble des spécialités de dentisterie est représenté par un groupement qui veille entre autres à apporter aux praticiens les dernières connaissances dans le domaine conformément à l’évolution sans cesse connue dans les concepts odontologiques.
C’est peut-être un signe pour que nous nous mobilisions tous afin que la formation continue soit obligatoire dans notre pays. Cela permettra non seulement de nous élever sur le plan scientifique au rang des pays développés mais également la perpétuité des sociétés scientifiques et des programmes proposés par les Facultés.
Enfin, pour permettre à chacun de profiter pleinement, il serait intéressant pour l’ensemble des organisateurs de se concerter sur les dates et périodes des différentes manifestations afin d’offrir aux confrères un échéancier réparti de façon régulière sur toute l’année.           

Pr. Ihsane BENYAHYA
Rédacteur en Chef
Chers lecteurs,

Les soins médicaux doivent conduire à la guérison partielle ou totale du patient, mais on assiste à une multitude d’attitudes qui font que les soins diffèrent d’un praticien à un autre, d’une ville à une autre et bien évidemment d’un pays à un autre. Question : Pour la même maladie, deux individus peuvent avoir deux sorts complètement différents ? Réponse : Bien évidemment, la vie à un prix hélas, pour vivre, il faut avoir les moyens.
Pourquoi cela ? N’est-ce pas que la santé de nos concitoyens mérite une grande attention ? Un peuple qui a une grande histoire se prépare à affronter le troisième millénaire avec force et énergie, un corps et un esprit sains leur sont nécessaires pour prétendre à une vie normale et sans embûches. Doit-on juger les individus pour ce qu’ils sont ou pour ce qu’ils doivent être? Donne-t-on assez de chance aux nécessiteux pour s’en sortir ? Peut-on prétendre qu’on s’occupe de notre pays comme il se doit ? Et là on parle de nous tous, citoyens de cette patrie si chère.
Chacun de nous a une part de responsabilité dans l’épanouissement de notre société, et cela concerne l’individu, les petits métiers et les grandes industries qui sont d’ailleurs les composantes du tissu sociétal et économique de chaque pays.
La mise en œuvre d’une réflexion sage et juste demande certainement du temps et des moyens dont la société civile dispose absolument.  Je pense fermement que tout marocain est capable de faire des efforts pour un aboutissement tellement attendu.
Nous laisserons le débat ouvert et ne baisserons guère les bras afin que le niveau de vie que l’on mérite prenne le dessus.
Pour ce mois-ci, nous annonçons le gagnant du grand concours de la meilleure publication de l’année 2001. Bien entendu, tous les auteurs méritent les encouragements pour leurs sujets forts intéressants qui ont suscité l’intérêt de consultants Français que nous avons rencontré lors du congrès de l’ADF 2001.
Nous restons alors convaincus que la qualité y est, et que votre revue scrute un avenir ambitieux, c’est de devenir Maghrébine et pourquoi pas Francophone ?
L’équipe du Courrier du Dentiste salue toutes les initiatives individuelles, des syndicats, des associations, des sociétés scientifiques et des facultés pour le développement de la médecine dentaire au Maroc.
Bonne et heureuse année 2002.
                          
Redouane MOUDEN
Directeur de la publication

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