Chers lecteurs,
Connues depuis l’antiquité, les hépatites virales constituent une entité pathologique dont plusieurs identités virales peuvent en être à l’origine.
L’hépatite virale C particulièrement, identifiée depuis 1989 est aujourd’hui un véritable problème de santé publique de par le monde.
Le Maroc notamment fait partie des zones géographiques de haute prévalence puisque, sur le plan épidémiologique, la fréquence des Ac anti. VHC dans la population générale est supérieure à 1% et atteindrait, en fonction de différentes sources, 3%.
Au plan médical, le polymorphisme clinique et évolutif est extrême. Outre les différentes formes d’hépatites chroniques, il existe de nombreuses manifestations extrahépatiques hématologiques, endocriniennes et cutanées.
Au plan odontologique, la pâleur muqueuse localisée au palais ou au plancher buccal, les signes de perturbation de l’hémostase, purpura, pétéchies, ecchymoses au moindre geste… occupent l’avant scène clinique.
Le lichen plan buccal, dermatose cutanéo-muqueuse chronique bénigne mais invalidante dans sa forme érosive (prise à tort pour une "gingivite desquamative") peut précéder l’apparition de l’hépatite virale C.
Autant de signes qui peuvent permettre la suspicion de la pathologie et donc une prise en charge précoce. Le traitement long et coûteux n’est pas accessible à tous ceux qui risquent les complications à type de cirrhose hépatique ou d’hépatocarcinome.
Chers lecteurs, je partage avec vous à travers cette page mon appréhension quant au devenir de cette pathologie dans notre pays afin que ensemble nous agissions pour une meilleure santé publique. Car, cette dernière n’est pas uniquement l’affaire des chercheurs, mais représente aussi l’objectif des cliniciens.
Chacun de nous, en effet, participe au seul moyen d’éviter que l’hépatite virale C soit plus répandue sur le plan national. La prévention dans nos cabinets par les moyens d’hygiène pour elle seule est insuffisante. Pour être efficace, la prévention doit être aussi bien individuelle que collective. En dehors des formes asymptomatiques, le dépistage fait de nous la communauté active et mobilisée pour la lutte contre l’hépatite virale C.
Appel à la prévention ! Oui, car cette dernière ne concerne pas uniquement les hôpitaux universitaires et périphériques, ni les associations mais concerne également la société civile dont nous faisons partie.
Pr. Ihsane BENYAHYA
Rédacteur en Chef
Connues depuis l’antiquité, les hépatites virales constituent une entité pathologique dont plusieurs identités virales peuvent en être à l’origine.
L’hépatite virale C particulièrement, identifiée depuis 1989 est aujourd’hui un véritable problème de santé publique de par le monde.
Le Maroc notamment fait partie des zones géographiques de haute prévalence puisque, sur le plan épidémiologique, la fréquence des Ac anti. VHC dans la population générale est supérieure à 1% et atteindrait, en fonction de différentes sources, 3%.
Au plan médical, le polymorphisme clinique et évolutif est extrême. Outre les différentes formes d’hépatites chroniques, il existe de nombreuses manifestations extrahépatiques hématologiques, endocriniennes et cutanées.
Au plan odontologique, la pâleur muqueuse localisée au palais ou au plancher buccal, les signes de perturbation de l’hémostase, purpura, pétéchies, ecchymoses au moindre geste… occupent l’avant scène clinique.
Le lichen plan buccal, dermatose cutanéo-muqueuse chronique bénigne mais invalidante dans sa forme érosive (prise à tort pour une "gingivite desquamative") peut précéder l’apparition de l’hépatite virale C.
Autant de signes qui peuvent permettre la suspicion de la pathologie et donc une prise en charge précoce. Le traitement long et coûteux n’est pas accessible à tous ceux qui risquent les complications à type de cirrhose hépatique ou d’hépatocarcinome.
Chers lecteurs, je partage avec vous à travers cette page mon appréhension quant au devenir de cette pathologie dans notre pays afin que ensemble nous agissions pour une meilleure santé publique. Car, cette dernière n’est pas uniquement l’affaire des chercheurs, mais représente aussi l’objectif des cliniciens.
Chacun de nous, en effet, participe au seul moyen d’éviter que l’hépatite virale C soit plus répandue sur le plan national. La prévention dans nos cabinets par les moyens d’hygiène pour elle seule est insuffisante. Pour être efficace, la prévention doit être aussi bien individuelle que collective. En dehors des formes asymptomatiques, le dépistage fait de nous la communauté active et mobilisée pour la lutte contre l’hépatite virale C.
Appel à la prévention ! Oui, car cette dernière ne concerne pas uniquement les hôpitaux universitaires et périphériques, ni les associations mais concerne également la société civile dont nous faisons partie.
Pr. Ihsane BENYAHYA
Rédacteur en Chef