Dr Roland L’HERRON
Président de la Confédération Nationale des Syndicats Dentaires
Directeur de publication de l’hebdomadaire Le Chirurgien-Dentiste de France (CDF)
Membre du Comité Directeur et du Conseil d’Administration de l’Association Dentaire Française (ADF)
Vice-Président du Conseil National de la Formation Continue Odontologique (CNFCO)
Vice-Président du Centre National des Professions de Santé (CNPS)
Membre de l’Union Nationale des Professions de Santé (UNPS)
Membre de la Commission de Hiérarchisation des Actes et Prestations (CHAP)
Membre de la Haute Autorité de Santé (HAS)
Membre du Haut Conseil pour l’Avenir de l’Assurance Maladie (HCAAM)
Membre de la Conférence Nationale de Santé (CNS)
Membre de la délégation française à la Fédération Dentaire Internationale (FDI)
Membre de la délégation française à l’Organisation Régionale Européenne (ORE)
Président du groupe de travail « Qualité » de l’Organisation Régionale Européenne (ORE)
Ancien Président de la Fédération Dentaire de l’Ouest (4 départements bretons)
Ancien Président du Syndicat des Chirurgiens-Dentistes du Finistère (20 ans)
Ancien membre du CESR Bretagne au titre de représentant des Professions de Santé Libérales
Dr. Roland L’Herron : La formation continue odontologique a été mise en place par la profession elle-même en novembre 2000 sous la forme d’une association regroupant les sociétés savantes, les syndicats, l’université et l’ordre.
La loi a rendu obligatoire la formation continue en 2004 et la mise en œuvre a eu lieu en juin 2006. Le décret a retenu la structure déjà en place en l’officialisant.
Cette démarche originale illustre bien que le consensus professionnel peut guider les pouvoirs publics dans leurs décisions.
LCDD : Quelles sont les retombées de la formation continue obligatoire sur le profil du chirurgien-dentiste et sur la qualité des soins bucco-dentaires dispensés ?
Dr. R. L. : Une telle disposition débouche inévitablement sur un « boom » des formations, sur une émulation importante des praticiens pour remplir leur contrat (établi sur cinq ans), mais également pour apporter aux populations les soins les plus avancés, selon les données acquises de la science.
La qualité de ces formations est donc en quelque sorte « garantie », labellisée et contrôlée.
Dr. R. L. : Le premier objectif en France a été de mettre de la rigueur, de l’ordre dans le foisonnement de formations du marché, en apportant aux confrères la garantie que la formation à laquelle ils s’inscrivent est sérieuse ; la moitié du problème est ainsi résolue.
Il faut également gérer les intérêts croisés qui peuvent exister entre les sociétés de formation et l’industrie, ce qui n’est pas toujours facile.
Il faut aussi mettre des bornes à l’utilisation qui peut être faite de ces formations par les chirurgiens-dentistes, qui ne sont évidemment pas des diplômes.
Je pense que lorsque cette rigueur est établie, le reste en découle.
LCDD : Le mot de la fin ?
Dr. R. L. : J’ai été impressionné par la vitalité des cadres qui participaient à cette rencontre de Casablanca.
Tous les ingrédients existent au Maroc pour réussir la mise en place d’une formation continue de qualité dans l’intérêt bien compris des confrères et des populations.