S. BENCHEKROUN , K. IDRISSI KAITOUNI, Y. LAALOU
Cabinet privé – CASABLANCA


A la suite d’un traumatisme répété sur les incisives supérieures, un traitement adéquat n’a pu être prodigué après le second choc (absence du praticien habituel pour une longue période). L’échec du traitement d’apéxification et surtout la formation des granulomes péri apicaux ont rendu impossible toute tentative de conservation de ces dernières.

 

Devant cette situation, extraire et garder la place pour des implants ou substituer les centrales par les latérales, un choix a du se faire : celui de la substitution était le plus adapté aux différentes exigences.
Cette présentation montre le suivi de la patiente depuis l’âge de 7 ans, âge du traumatisme, puis la substitution de ses incisives centrales par les latérales, d’une manière passive puis orthodontiquement avec l’avulsion des deuxièmes prémolaires inférieures pour remédier à la CL II 1 qu’elle présentait. Le cas est terminé par la coronoplastie des latérales et des canines supérieures et à l’âge de 16 ans par la réalisation des facettes en céramique sur les latérales.

 

PATIENTE DE 8 ANS EN CLASSE II 1

Moulages avant traitement : classe II molaire, recouvrement horizontal et vertical important des incisives supérieures prédisposant à des chocs, encombrement dentaire, incisives inférieures légèrement linguoversées (extractions précoces des canines inférieures temporaires). 
 
 

 

 

 

 

 
Plan de traitement :
Outre le traumatisme : traitement multi attache par extraction des 1ère prémolaires supérieures et des secondes prémolaires inférieures.
Après le traumatisme : au lieu de l’extraction des dents saines (1ères prémolaires supérieures), avulsion des centrales supérieures dont la conservation était devenue impossible (Fig.1 à 4).

Une prothèse pédodontique sur bague molaire a été réalisée. Elle avait un double objectif : palier au problème psychologique causé par l’avulsion chirurgicale des incisives et guider la mésialisation spontanée des latérales (évolution des canines) par un meulage proximal et progressif sur la prothèse (Fig. 5 à 10).
 

 

 

 

 

 
Suite à la mise en place des incisives latérales, des coronoplasties par adjonction de composite ont été réalisées sur les incisives latérales pour les redimensionner et sur les canines pour effacer leur caractère pointu (Fig. 11-12). 
 

 
Traitement orthodontique : mésialisation des molaires inférieures remises en classe I, fermeture des espaces (Fig.13,14).
 

 
Prise en charge de la propulsion par les incisives latérales (centrales) et des latéralités par les prémolaires supérieures (canines) (Fig. 15 à 17).
Téléradiographie de fin de traitement : position correcte des incisives (Fig. 18). 

 

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Panoramique de fin de traitement : léger porte à faux sur la 21(Fig. 19).
Fin de traitement ODF : Classe I molaire, Classe I prémolaires supérieures / canines inférieures.
Les couronnes des latérales (centrales) sont malgré tout plus courtes que celles des canines (latérales), les canines ont eu un torque de manière à diminuer la bosse canine de même pour les premières prémolaires afin de cacher leur cuspide palatine (Fig. 20 à 24).
Des rajouts de composite sur les incisives latérales ont été fait au fur et à mesure de la maturation parodontale (Fig.25). 
 

 

 

 

 

 

 

 
 
A 16 ans, une fois le parodonte mature, dépose des composites et pose de facettes en céramique sur les incisives latérales pour un meilleur aspect esthétique et une bonne pérénité (Fig. 26 à 28). 
 

 

 

 

 

 

 

 
 
6 ans après la fin de traitement ODF, 2 ans après la pose des facettes : stabilité du cas (Fig. 29 à 33).
 
Fig. 34 : Téléradiographie 6 ans après la fin de traitement ODF.
Fig. 35 : Radiographie panoramique 6 ans après la fin du traitement ODF.
 

CONCLUSION

La solution de substitution dans le cas de perte précoce des incisives centrales supérieures chez les CL II division I (cas prédisposés à des traumatismes) peut permettre d’améliorer le pronostic esthétique et fonctionnel de l’ensemble de la denture.
 
Ce cas particulier le démontre bien puisqu’il a permis d’éviter à la patiente de perdre ses centrales (par résorption radiculaire) à un âge ou toutes ses dents ont déjà évolué et de les remplacer par des implants (qui restent plus onéreux que des facettes en céramiques).
Le grand avantage aussi, c’est que la solution choisie a permis à la patiente de trouver un équilibre fonctionnel et esthétique assez tôt (avant l’âge adéquat pour les implants).
 

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