Dr. Raphaël SERFATY
Président du Congrès International de la Société Française de Parodontologie 2001

Docteur serfaty raphaël- Chirurgien Dentiste depuis 1966
- Docteur en Chirurgie Dentaire Paris VII
- C.E.S de Parodontologie
- Diplôme Universitaire d'Etudes Cliniques Spéciales en Parodontie Paris VII
- Diplôme Universitaire d'implantologie Chirurgicale et Prothétique Paris VII
- Membre titulaire de la Société Française de Parodontologie
- Vice-Président et membre du Conseil Scientifique de l'Association Universitaire de Parodontologie (Membre fondateur)
- Membre du conseil de gestion et du Bureau de la Société Française de Parodontologie
- Membre de l'International Association for Dental Research


Nous avons le plaisir de recevoir ce mois-ci dans cette rubrique un grand fidèle du Maroc, un ami et membre du comité scientifique et de lecture de notre revue. Dr Raphaël SERFATY a cumulé durant sa brillante carrière plusieurs titres, dont le dernier est la Présidence du Congrès International de la SFP 2001. A juste titre, il nous accorde une interview à propos du congrès que tous les Médecins dentistes du Maroc attendent avec impatience.

Le Courrier du Dentiste : Les XVème journées Françaises de Parodontologie se tiendront à Marrakech du 1" au 4 juin 2001. Pourquoi le Maroc a-t-il été choisi et plus précisément Marrakech, pour accueillir ce congrès ?
Mr. R. Serfaty : Lorsque le Conseil de Gestion de la S.F.P m'a accordé sa confiance et m'a fait l'honneur de me donner la Présidence des XVèmes journées Françaises de Parodontologie, il y a bientôt 2 ans, s'est tout de suite posé le choix du lieu. Différentes villes ont été proposées, j'ai défendu et obtenu l'accord de tous, pour choisir Marrakech. Enfant du Royaume du Maroc, je sais ce pays, carrefour des cultures, tout disposé à nous recevoir, d'autant que j'y compte beaucoup d'amis disposés à m'aider. Quant à Marrakech, ville de légende et d'histoire, aux murs rouges, où fourmille une foule active à l'ombre de palais raffinés nourrissant des mystères séculaires, elle sera pendant 4 jours pour nos confrères Français, Marocains et internationaux le chemin de la connaissance, mais aussi l'éblouissement des sens.
Le haut patronage que nous fait l'honneur de nous accorder Sa Majesté le Roi Mohamed VI, l'appui logistique de son Excellence Monsieur Ahmed Mjad Waly de Marrakech et du secrétaire de la Wilaya Monsieur Lazouzi ainsi que l'infrastructure hôtelière de Marrakech, prédisposent au succès de ces rencontres.

LCDD : En tant que Président des XVèmes journées Françaises de Parodontologie, que représente pour vous l'organisation d'un congrès International au Maroc ?
Mr. R. S. : Que ce soit au Maroc ou ailleurs, l'organisation d'un congrès international nécessite deux années de préparation et un comité important, actif et responsable. Le bureau de la SFP sous la présidence de jean Marc DERSOT et du futur président Philippe LEMAITRE, travaille chacun dans son domaine. Des réunions de coordination nous permettent d'harmoniser notre action. Le secrétariat dominé par Dominique BONNAIRE traite des dizaines de lettres tous les jours.

Évidemment, l'éloignement complique les préparatifs, mais les moyens de communication modernes et quelques déplacements à Marrakech permettent d'avancer normalement. L'accueil de la Wilaya de Marrakech et l'action efficace du secrétaire de cette Wilaya, Mr. Lazouzi, m'ont permis de régler avec les autorités compétentes les problèmes inhérents à notre séjour, sur le plan de la santé, de la sécurité, du tourisme, de l'accueil à l'aéroport, de la médiatisation etc, etc....


LCDD : Quelles sont, pour vous, les conditions pour que ce congrès soit une réussite ?
Mr. R. S. : Le but de ce congrès est de réunir un maximum de confrères Marocains, Français et d'autres nationalités autour d'un programme scientifique de qualité ou tous ceux qui le veulent, peuvent s'exprimer, grâce aux communications libres et aux communications affichées. Les séances magistrales ont été préparées avec l'Académie Internationale de Parodontologie sous la présidence du Professeur Hubert Newman, co-organisateur des XVèmes journées Françaises de Parodontologie avec la collaboration des Instances et Sociétés Odontologiques Marocaines.

Pour moi la réussite de ce congrès, une fois la qualité des conférenciers et des thèmes traités reconnus, sera que chaque confrère adapte son exercice aux données actuelles de la science pour mieux satisfaire la demande de nos patients. Il va de soi que le déroulement des conférences sans incidents techniques à l'Hôtel Kenzi Farah, la fréquentation des stands de nos nombreux exposants et une bonne ambiance amicale et décontractée mais studieuse constitueront pour moi quelques uns des facteurs de réussite.


LCDD : Pensez-vous que la Société Française de Parodontologie et la Société Marocaine de Parodontologie et d'Implantologie pourraient organiser conjointement un grand congrès en France ?
Mr. R. S. : Pour la première fois au Maroc, les XVèmes journées Françaises de Parodontologie ont réussi à associer à la SFP et à l'I.A.P l'ensemble des instances et des Sociétés Odontologiques Marocaines, pour que ce congrès soit aussi celui de tous nos confrères Marocains. L'aide précieuse des présidents de l'Ordre, des Syndicats, des Doyens des Facultés et des Présidents des Sociétés Odontologiques nous a permis cet exploit
Évidemment la SMPI s'est naturellement associée à cet événement en s'occupant, entre autres, de l'inscription de nos confrères Marocains. Cette première expérience permettra, je le souhaite, une collaboration plus étroite pour le futur et pourquoi ne pas aboutir à l'organisation d'un congrès Franco-Marocain en France, comme cela va se faire avec l'Espagne et le Portugal !

LCDD : Avez-vous des informations ou des recommandations sur le congrès à donner aux médecins dentistes du Maroc ?
Mr. R. S. : La première recommandation que je voudrais faire passer, c'est de demander à nos confrères de s'inscrire très rapidement à ce congrès afin de pouvoir les recevoir dans de bonnes conditions, tant dans les salles de conférences qu'au cours des activités ludiques. Marrakech à cette période de l'année est très demandée et les chambres d'hôtel commencent à se faire rares.
La soirée de Gala permettra aux confrères des différentes nationalités de tisser des liens d'amitié et d'organiser des échanges , mon vœux est de voir tous les Marocains jouer le rôle d'ambassadeurs et de donner aux confrères étrangers la véritable image du Maroc, pays d'accueil et de tradition.

LCDD : Estimez-vous que le nombre d'intervenants du Maroc est suffisant ?
Mr. R. S.: Cette question m'embarrasse et pourtant il faut y répondre ! Les conférenciers que nous avons choisis en accord avec HA.P, notre partenaire, sont connus et reconnus internationalement, pour leurs publications et leurs travaux, c'est à ce titre que nous les avons invités.
Les Marocains et les Français publient moins, il faudrait qu'ils s'activent pour l'avenir. Par contre, pour les communications cliniques et affichées, il y a pratiquement autant de Marocains que de Français qui prendront la parole.

LCDD : Concernant l'organisation logistique de ce congrès, y a-t-il eu des points ou des moments difficiles ?
Mr. R. S.: Le plus dur a été l'incohérence et le manque de sérieux des gérants du palais des congrès de Marrakech car je voulais qu'il abrite nos débats. Le Kenzi Farah a été une bonne solution de repli.
je voudrais aussi connaître d'urgence le nombre d'inscrits Marocains pour pouvoir les recevoir dans de bonnes conditions, tous ceux qui voudraient être présents, doivent s'inscrire au plus tard un mois avant le congrès.

LCDD : En quoi ce congrès diffère-t-il des congrès précédents ?
Mr. R. S. : Ce congrès organisé conjointement avec l'IAP et la collaboration des Instances et Sociétés Odontologiques Marocaines, est de ce fait, déjà diffèrent des autres !
La deuxième originalité, c'est notre journée pre-congrès destinée à faire le point sur " La parodontite agressive de l'adolescent et du jeune adulte ". Cette journée est presque entièrement dédiée au Maroc, vue la fréquence avec laquelle sévit cette parodontite. Les meilleurs spécialistes du moment ont été invités à y prendre la parole. Pour toutes ces raisons, l'ensemble des confrères marocains est invité gratuitement à participer activement à cette journée d'autant qu'une ligne de conduite thérapeutique devrait être décidée à la fin des conférences. j'ai voulu aussi que tous les omnipraticiens du Maroc s'ouvrent à la parodontie, c'est pour cela que toute une journée sera consacrée aux relations entre la parodontie et les différentes facettes d'un exercice omnipratique 20 minutes pour changer vos habitudes verra un conférencier Français et un argumentateur Marocain, mener les débats pour chaque sujet Ceci constitue la troisième originalité.
Enfin, des ateliers pratiques permettront à ceux qui le désirent de s'initier aux techniques les plus actuelles, c'est la quatrième originalité de ces XVèmes journées.
Dernière originalité, tous les confrères qui le souhaitaient ont pu proposer un thème à traiter en communications libres.

LCDD : Comment, selon vous, peut-on intéresser les omnipraticiens du Maroc à la parodontologie ?
Mr. R. S. : Un omnipraticien parodontoconscient et averti pourra traiter 80 % des problèmes parodontaux de ses patients. Il y a plus de 25 ans que l'OMS reconnaissait que nos patients perdaient plus de dents par parodontite que par atteinte carieuse. Pour mois la formation post-universitaire en parodontie devrait être obligatoire, d'autant que les parodontites sont maintenant largement incriminées dans l'aggravation du diabète, dans les atteintes respiratoires et cardio-vasculaires, dans les naissances prématurées et d'enfants hypotrophes... En dehors du service rendu à nos patients, les praticiens pourraient aussi mieux rentabiliser leur activité !

Propos recueillis par Rdouane MOUDEN

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