Chers lecteurs,
L’éditorial de ce mois-ci est globalement inspiré d’un article intitulé « Comment fonctionnent les systèmes de santé dans le monde» par Martine Bulard (LE MONDE Diplomatique Février 2010) ; ou comment les inégalités devant la maladie demeurent béantes malgré les progrès de la médecine et malgré les réformes à répétition des systèmes de santé à travers le monde ; entre les pays et à l’intérieur d’une même nation.
Mais les systèmes de santé et les modes de financement ont également des conséquences. Si certains gouvernements découvrent ou redécouvrent les vertus du système de santé publique, le système privé et la privatisation des services sanitaires déploient leurs tentacules. Partout des reconfigurations se mettent en place.
L’objectif de cette introduction n’est pas la seule lecture de cet article mais surtout de situer le système de santé marocain et l’exercice de la médecine (loi 10/94). Cette loi étant en cours de réforme par le ministère de la santé.
De nouveaux textes sont en discussion ; la libéralisation des capitaux d’investissement dans le domaine de la santé est au centre de ces dites réformes (les tentacules du privé et de la privatisation se déploient).
Si l’argent est le nerf de guerre contre la maladie, il faudrait une armée acharnée (de personnels soignants) ainsi que des armes efficaces (médicaments, équipement, éducation) selon Martine Bulard.