QUESTION :
Dans la réalisation des reconstitutions  corono-radiculaires, on entend actuellement parler de tenon remplacé par des fibres de carbone, de verre, de polyéthylène foulé dans le canal et sur lequel on réalise un faux moignon, soit par le composite ou verre ionomère qui va recevoir une couronne.
Quel est le protocole opératoire détaillé pour la réalisation de ces ancrages radiculaires.
Dr. S. K (Casablanca)


RÉPONSE :
Les techniques actuelles des reconstitutions corono-radiculaires tendent vers une conservation maximale des structures dentinaires, élément déterminant de la solidité de la dent et support essentiel de l’adhésion des colles et des matériaux foulés. Les techniques les plus en vogue actuellement utilisent les tenons en fibre de carbone ou en verre destinés à être mis en place dans le canal moyennant un composite de collage approprié et une préparation dentinaire intra et extra canalaire (nettoyage + mordançage + adhésif…).

La partie coronaire est réalisée à l’aide d’une résine composite appropriée et la préparation du logement du tenon est effectuée à l’aide de forêts calibrés correspondant aux tenons choisis. Les autres techniques telles que des tenons en fibres souples (polyéthylènes, verre ou céramique ou autre…) alliées aux composites sont des techniques particulières ayant comme indications des racines fortement délabrées chez le jeune et qui sont plutôt destinés à éviter la fragilisation de ces racines affaiblies par des ancrages métalliques qui risquent d’entraîner leur fracture à court terme.
Pr. Y. Laalou

QUESTION :
Conduite à tenir devant une dent qui présente une obturation canalaire ancienne mal faite et qui va servir de pilier pour un bridge fixé sachant que :
- Cas ou il y a silence clinique et la Rx montre une réaction apicale (la 1/2 radiculaire est obturée).
- Cas ou il y a silence clinique avec la Rx = la canal n’est pas entièrement obturé et pas de réaction peri-apicale
sachant que l’utilisation de dissolvant pour désobturer le canal et refaire le traitement n’a donné aucun résultat.
Dr. S. K (Casablanca)

RÉPONSE :
Ce type de cas se présente souvent en pratique courante et pose le problème du pronostic de la construction prothétique qui reste hypothéquée par le comportement de la ou des racines insuffisamment traitées. La conduite à tenir dépend de plusieurs paramètres :
- La position stratégique de la racine par rapport au bridge :
- l’impossibilité de mettre en place des implants,
- la valeur réelle de la racine et son apport au bridge,
- la possibilité de garder le patient sous contrôle radiographique régulier, dans le cas ou l’on décide de garder la dent malgré tout.


A mon avis et après avoir épuisé toutes les possibilités thérapeutiques, la dent peut être gardée si le patient y tient et qu’il est bien informé du risque médical encouru ( réveil d’une infection…).
En réponse à votre question à propos de la molaire présentant une calcification, voici ce que je propose :
Quelques soient les signes cliniques et radiologiques nous devons essayer d’éliminer la calcification afin de pouvoir traiter le canal normalement.
Pour ceci, s’il s’agit de calcification de type pulpolithe, nous pourrons nous aider d’ultrasons pour le mobiliser.

Dans le cas échéant, si la calcification s’avère impossible à surmonter, il est recommandé de traiter la racine concernée chirurgicalement.
L’acte dans ce cas consistera en :
- soit une chirurgie endodontique : avec resection apicale, préparation apicale aux ultrasons et l’obturation à rétro.
- soit une hémisection avec extraction de la racine distale.
J’espère avoir répondu à vos attentes.
Pr. Y. Laalou

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