Cher confrère ;
Ma réponse est un écho à votre lettre parue dans le n°3 que j'ai lu d'ailleurs avec grand intérêt.

1 - Le comportement de certains patients ( Commissions ....) doit être combattu par tous les praticiens, car il y va de la crédibilité et de l'honorabilité de notre profession et ceci risque de créer un dérapage incontrôlable. Les difficultés passagères ne doivent pas justifier un tel comportement.


Je reste convaincu que la cohésion des confrères et consoeurs peut éradiquer ce comportement, et que l'instauration d'une couverture médicale généralisée peut contribuer à lutter contre cette déviation.

2 - Le problème des confrères installés avant 94 et après : (baisse des coûts des installations en raison de la baisse des taux douaniers ), je pense que la solution réside dans la révision de la nomenclature qui date de près de 30 ans, avec la valeur de la lettre clé qui est dérisoire.
Je ne peux accepter qu'un praticien fasse un traitement canalaire qui a demandé 1h à 180 DH sur lesquels il paye 7% de T.V.A sans compter les charges,  cela fait que le praticien travaille à 80 DH de l'heure, le salaire d'un ouvrier spécialisé.

3 - La question de la convention collective: sujet très sensible, c'est ce qui est prévu par le code de Déontologie, mais on entend tous les jours que des praticiens contractent en toute illégalité des conventions individuelles.

Je pense que la profession représentée par l'Ordre et les différents syndicats doit s'insurger contre cela en rappelant à tous les organismes l'illégalité de ces conventions individuelles. D'un autre côté, les conventions collectives doivent être discutées dans de bonnes conditions,  l'exemple de la RAM n'en n'est pas un.

4 - Le contrôle médical dentaire :
Nous assistons à des déviations, le praticien contrôleur est en même temps traitant, le contrôle est attribué également à des praticiens sans notoriété et sans qualification (contrôle des traitements ODF, des traitements de parodontie...).
J'ai proposé depuis 6 ans une action de la part de l'Ordre pour réglementer le contrôle et le rendre une procédure attribuée sur la base au moins d'une qualification.
Notre profession est un chantier très vaste: réforme du Dahir 1960, réforme de l'Ordre, réforme de la nomenclature, et face à ce chantier. L'unité de la profession doit être inombrable et ce ne sont pas les difficultés passagères qui doivent nous détourner de notre responsabilité vis-à-vis de notre avenir et de notre profession.


Professeur M. HIMMICHE
Doyen Honoraire
Faculté de Médecine dentaire – Casablanca

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