QUESTION :
Chers confrères, chères consœurs, permettez-moi de tirer votre attention sur un point très important qu'est la formation post-universitaire.
Je crois que la majorité si je ne dis pas la totalité (à mon avis) des praticiens prouve un désir inéluctable vis-à-vis de la formation post universitaire, et ceci bien sûr dans différentes spécialités, chacun selon ses ambitions.

 

Quelques uns vont me dire : il y a les congrès, les journées scientifiques, les ateliers...
je vois leur répondre que c'est bon d'assister à des conférences, à des communications, de regarder les diapositives... mais ce n'est pas suffisant. On veut acquérir une compétence acceptable dans un tel ou tel domaine.

Lorsqu'on avait terminé la 5e année d'étude dans l'une des Facultés de Médecine Dentaire du Maroc, il y a eu sans doute des étudiants qui auraient aimé aller faire une spécialité à l'étranger, mais pour une raison ou une autre, ils n'ont pas pu. Alors, ils ont décidé de s'installer quelques années en attendant que les circonstances permettent de reprendre à nouveau les études de spécialité, mais sans fermer leurs cabinets pour passer 3 ans ou plus à l'étranger, car il y a le crédit bancaire et des charges auxquelles il faut répondre. Maintenant j'adresse la parole au nom de ceux dont je viens de parler plus haut aux responsables, ainsi qu'aux professeurs des deux Facultés de Médecine Dentaires du Maroc.
Essayez de trouver une solution le plus tôt possible et de ne pas se contenter des protestations lorsqu'une initiative essaye de voir le jour (je fais allusion au communiqué de la société marocaine d'ODF).

C'est bon de défendre une spécialité quelconque, mais pas au dépend des autres. Essayons de voir ce qui se passe déjà chez nos voisins en Europe, c'est tout près.
Pourquoi ne pas organiser des cours théoriques et pratiques et même des stages cliniques au sein des 2 Facultés de Médecine Dentaire.
On aimerait beaucoup revenir sur les lieux où l'on a passé nos 5 années d'études que d'aller chercher ailleurs.
Dr. A. M (Taza)

RÉPONSE :
Je tiens à vous féliciter pour l'analyse que vous faites de la situation de la formation post-universitaire au Maroc, comme je partage votre avis sur l'obligation des Facultés de Médecine Dentaire de répondre aux besoins en formation continue de nos confrères et à leurs ambitions.

 

La participation régulière aux congrès, conférences et journées scientifiques permet une bonne mise à jour des connaissances en rapport avec l'évolution de la science et de la technologie odontologique. C'est ainsi que les enseignants de notre Faculté organisent tous les 2 ans les journées scientifiques et culturelles de Casablanca et tous les ans les journées des internes/résidents. Ils participent aux activités des sociétés scientifiques par l'animation de conférences, ateliers et publications. L'organisation de ces activités mobilise des moyens humains et financiers importants. L'absence de soutien régulier des partenaires économiques du fait de la diminution des participants à ces manifestations place les organisateurs dans une situation difficile.

 

Dans votre lettre, vous clamez le droit du praticien à la formation post-universitaire ; je dis oui mais pas dans n'importe quel cadre. En effet, la Faculté de Médecine Dentaire est habilitée à délivrer les diplômes nationaux de doctorat en médecine dentaire (5 ans + la thèse), de doctorat en spécialités odontologiques ( 4 années de résidanat plein temps en Parodontologie, chirurgie, odontologie conservatrice, pédodontie, ODF, prothèse conjointe et prothèse adjointe), le diplôme universitaire de technologie en prothèses dentaires, des CES, le DESA et le Doctorat.

 

La nouvelle Loi 01100 consacre l'Autonomie administrative et pédagogique de l'université et ouvre par là en plus des diplômes nationaux, la possibilité d'organisation de diplômes universitaires dans le cadre de la formation post-universitaire en fonction des moyens et des compétences de l'université. Ces formations n'auront aucun caractère national et viseront l'acquisition de nouvelles compétences selon le domaine choisi mais ne donne pas la spécialité et il en est de même pour les diplômes universitaires français ou européens que vous citez dans votre lettre.
Au niveau de notre Faculté et pour répondre à la demande de nos confrères installés dans le secteur privé nous avons initié en 1999 la formation continue en occlusodontie (2 ans). Nous envisageons l'organisation de Certificats en Endodontie, en urgences odontologiques, en odontologie préventive et sociale, en ODF à partir de la rentrée universitaire 2001 et ceci en fonction des moyens humains et matériels de la Faculté et du CCTD.

Par ailleurs, la protestation de la société marocaine d'ODF est tout à fait à sa place puisque nous avons fait de même auprès de la Faculté de Médecine de Fès à travers notre réseau des sciences médicales pour dénoncer toute usurpation de compétences et mettre un frein à l'anarchie que provoque ce type d'actions qui enfreint les règles et les usages dans notre pays.
J'espère ainsi avoir répondu à vos interrogations.
Pr. L. TRICHA Doyen de la F.M.D.C

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