QUESTION :
Bonjour,
C'est bien beau ce que vous nous avez écrit sur le dernier N° du Courrier du Dentiste, au sujet de l'hygiène dans les cabinets dentaires, mes questions sont les suivantes :
1- Est ce que nous avons les moyens pour appliquer à la lettre toutes les étapes ?
Le Pr. Ben Yahya est au courant du coût de la vie chez nous, et à prendre pour exemple : La chlorhexidine coûte de l'argent donc le coût de la consultation ou les soins doivent être calculés en conséquent . Un traitement canalaire au Canada coûte 700$ Cand ! No Comment!
2- En ce qui concerne la gestion des déchets, tous les déchets sont jetés au même endroit et il y a tout un monde qui vit de ça, c'est à dire le recyclage : donc forcement ils vont toucher les déchets contaminés.
Est ce que les autorités ont été contactés par des professionnels pour trouver une solution au problème ?
Je voudrai attirer l'attention des gens concernés pour trouver comment cerner ce problème qui fait ravage dans les souches les plus pauvres en dehors des cabinets dentaires car je suis sûre que tous les chirurgiens dentistes sont de plus en plus conscients des risques que peut entraîner une telle négligence.
Confraternellement.
S. E. (Casablanca)
REPONSE :
Nous vous remercions pour l'intérêt que vous avez porté aux articles concernant l'hygiène et l'asepsie au cabinet dentaire.
Une étude* relative au coût de l'hygiène et l'asepsie au cabinet dentaire a révelé que le coût variait de 6 DH pour une consultation à 20 DH pour une intervention chirurgicale.
Concernant l'hygiène au fauteuil, il s'agit à mon sens, d'une attitude à adopte. De plus, le bain de bouche à la chlorhexidine avant les soins doit être utilisé dilué : une compresse imbibée du produit utilisée en badigeonnage au niveau de la cavité buccale est largement suffisante pour obtenir un état moins contaminant.
En ce qui concerne les déchets, leur gestion est un problème posé à l'échelle nationale. Les déchets du cabinet dentaire sont de 3 types, ceux qui sont contaminants ne sont pas destinés au recyclage d'où l'intérêt de disposer de moyens pour les identifier.
Ces déchets sont destinés à l'incinération.
Dans l'attente que les organismes de tutelle se penchent sur le problème en collaboration avec les ONG, et cela pour protéger aussi bien le citoyen que l'environnement, nous pouvons procéder au tri de nos déchets et comme cela a été cité, d'emprisonner ceux qui sont lacérants, coupants et contaminants dans du plâtre coulé, de façon à ce que le risque de contamination soit écarté.
* S. HANAN, I. BENYAHYA, H. KARIM, C. NEJJARI, S. TAHIRI
Estimation du coût de l'asepsie au cabinet dentaire au Maroc
Espérence Médical Spécial dentaire Mars 2000 Tome 7 N°59 p:16
