QUESTION :
Je vous remercie pour la rubrique «courrier des lecteurs» et j'aimerai participer en posant la question suivante :

Quelle conduite à tenir devant un traumatisme chez l'enfant ou chez l'adulte :
- Avec fracture du maxillaire et des dents,
- Avec fracture du maxillaire et sans fractures dentaires,
- Sans fracture du maxillaire et avec fractures dentaires.
J'aimerai aussi avoir un rappel sur la technique de contention avec plus de détails.
Dr. H. N. L (El Jadida)

 

RÉPONSE :
La réponse à cette question ne pourra être exhaustive et nous rapportons en fin de réponse quelques références auxquelles vous pourrez vous référez pour plus d’informations.
La conduite à tenir face à un traumatisé est assez codifiée. Il s'agit d'une urgence pour laquelle il est important de relever :
- Les circonstances de survenue (accident de la voie publique, rixe, chute...),
- Le moment du traumatisme,
- La perte ou pas de connaissance.

 

Après ces éléments rapportés à l'anamnèse, il est impératif de faire au patient une radiographie panoramique complétée au besoin par des retro-alvéolaires.
Les fractures dentaires présentent plusieurs formes cliniques : amelaires, amelo-dentinaires avec ou sans exposition pulpaire, cervicale, et radiculaires.
En fonction du type d'atteinte, le traitement variera de la reconstitution du fragment amelaire perdu ou si le patient a gardé le fragment, celui-ci sera reconstitué par collage.

Dans le cas de l'atteinte pulpaire, il est clair qu'il faudra procéder au traitement endodontique, qui, dans, ce cas-là variera en fonction de la maturité dentaire et de l'état radiculaire (dent immature, apex ouvert).
Dans les autres cas, en fonction de la situation du trait de fracture, la conduite à tenir variera de l'extraction à la conservation avec reconstitution prothétique.

 

Dans les situations où l'on a affaire à des fractures basilaires ou des fractures alvéolomaxillaires, il est impératif de procéder à travers les étapes suivantes :
- Réduction de la fracture,
-Vérification de l'occlusion,
- Contention : là aussi, la durée et le type de contention varieront en fonction du type de fracture.

Si la fracture est uniquement alvéolaire, la contention sera souple d'une durée de 20 jours.
Si la fracture est basilaire ou associe les deux, la contention sera de type rigide et fera appel à un arc avec des fils pour pouvoir faire une contention bimaxillaire d'une durée de 40 jours.
Ces thérapeutiques seront associées à un traitement médical anti-infectieux et anti-inflammatoire avec une vaccination antitétanique si le traumatisme a eu lieu dans un milieu extérieur ou avec un objet souillé.

 

Pour en savoir plus
- Traumatologie maxillo-faciale, modalités thérapeutiques. J. ch. Bertrand, R. Lockhart EMC 22 - 068 -A - 10 - 95
- Traitement des fractures de la mandibule. R. Gola, F. Cheynet. EMC 22-070- A- 30 - 94
- Traumatismes dentaires et alvéolaires. J. Ch. Bertrand, Ph. Ménard. EMC 22-067-A05-95
- Traumatismes dentaires du diagnostic au traitement. Chantal Naulin - lfi Edition cdp - paris 94.
Pr. I. BENYAHYA

 

QUESTION :
Dans la région où j'exerce, je reçois fréquemment des patientes, qui consultent pour épulis gingival de taille variable. Elles ont souvent une mauvaise hygiène bucco-dentaire. Ces épulis ne sont pas douloureux, mais gênent à la mastication et retentissent parfois sur l'esthétique de la patiente surtout s'ils sont antérieurs.

Je procède parfois à l'ablation chirurgicale, mais souvent, il y a une récidive. Je voudrais savoir :
- La cause de la récidive,
- Le traitement radical,
- La technique de la biopsie (en cas de doute de la malignité),
- Les signes cliniques de la malignité.
Dr. O.M (El Kelâa des Sraghna)

 

 

RÉPONSE:
L'épulis est une tumeur bénigne de la gencive, le plus souvent hyperplasique, d'origine inflammatoire chronique attachée à la gencive par une base sessile ou pédiculée. Les traumatismes, les irritations chroniques, la plaque et le tartre sont considérés comme les principales étiologies.
Le traitement radical est basé sur la chirurgie qui doit être complète et associée à un bon curetage de la lésion nécessitant parfois des extractions dentaires surtout pour les formes pédiculées.

La récidive est souvent observée lorsque l'exérèse n'est pas complète comme décrit plus haut et surtout n'ayant pas été associée à la mise en état de la cavité buccale et la motivation à l'hygiène bucco-dentaire.
Il ne faut pas oublier que toute pièce opératoire doit être envoyée à l'examen histopathologique seul garant de l'absence de malignité.
La biopsie est un acte chirurgical qui consiste à prélever un fragment d'un tissu afin d'en déterminer la nature histologique dans le but d'un diagnostic.

 

La technique consiste à prélever à cheval entre le tissu sain et le tissu lésé et en profondeur de manière à avoir l'épithélium et le chorion sans abîmer les tissus prélevés.
Le tissu prélevé est mis dans un fixateur ( liquide de Bouin) . Sur une fiche de renseignement clinique, il faut préciser l'organe et l'endroit exact du prélèvement associé à un schéma en apportant les éléments cliniques qui aideront à orienter le diagnostic.


Concernant les signes cliniques de la malignité, une lésion devient suspecte devant toute modification de la couleur ou du relief de la muqueuse à savoir :
- Une ulcération, un nodule, une apparition d'une zone blanche, rouge, hémorragique ou nécrotique,
- Un retard de cicatrisation normal, malgré l'élimination des causes présumées (traumatisme dû à une prothèse mal adaptée, racine résiduelle, mise en état de la cavité buccale).
Pr. C. RIFKI

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