Kh. LAHLOU, H. HIRECHE

Faculté de Médecine Dentaire de Casablanca

 

Le blanchiment ambulatoire est depuis son apparition en 1989 de plus en plus populaire (1).
En effet, cette technique non mutilante, non agressive pour les tissus dentaires et peu onéreuse a connu un véritable succès auprès des praticiens et des patients.

 

 
Fig. 1 : Prise d'empreinte classique au cabinet
 

Fig. 2 : Coulée du modèle positif au laboratoire : obtention d'un modèle en fer à cheval (éliminer les faces linguales)

 
Fig. 3 : Création de réservoir en injectant une résine photopolymérisable au niveau des faces à éclaircir
Fig. 4 : Thermoformage de la gouttière en polyvinyle sur le modèle

 

 

LE PRINCIPE ACTIF

La solution de blanchiment est constituée principalement de peroxyde de carbamide dont la concentration varie entre 10 et 16%.
Le peroxyde de carbamide est constitué de:
- Peroxyde d’hydrogène qui, en contact des tissus dentaires donne naissance à l’oxygène naissant (o-). Ce dernier oxyde la molécule colorante,
- L’urée qui donne naissance à l’ion ammonium, lequel oxyde la molécule colorante.

 

 
Fig. 5 . Découpage de la gouttière à 1 mm du bord ginguval pour éviter tout contact du produit avec la gencive
Fig. 6 : Essayage en bouche

 

 

INDICATIONS

- Fluorose légère sans hypoplasie,
- Tétracycline degré 1 et 2 (2-3).

 

 CONTRE-INDICATIONS

- Tétracycline degré 3 et 4,
- Hypoplasie,
- Hypersensibilité générale,
- Présence de caries,
- Parodontopathie,
- Patient jeune présentant une pulpe volumineuse et des canalicules dentinaires largement ouverts,
- Manque de motivation du patient (3-4).

 

 RECOMMANDATIONS AU PATIENT

- Hygiène stricte : la plaque entraîne une inflammation gingivale et empêche le produit d'agir directement,
- Port nocturne des gouttières (8h) chargées de peroxyde de carbamide pendant 2 à 3 semaines sous surveillance médicale stricte,
- Les substances colorantes sont à éviter pendant le traitement : tabac, thé, café, soda à base de colorant, etc ...
- Nettoyage et rangement dans le boîtier des gouttières après chaque port.

 

 

Fig. 7 : Cas 1. Stade 1 de fluorose.
 
Fig. 8 : 2 semaines après traitement
 
Fig. 9 : Cas 2, fluorose stade 2
Fig. 10 : 3 semaines après traitement

 

 

CONCLUSION

Le traitement des dyschromies dentaires par la méthode du blanchiment ambulatoire reste une méthode facile d’emploi, peu onéreuse et donne de bons résultats quand l’indication est bien posée.

 

Néanmoins, il est important que le traitement soit sous la responsabilité du praticien. En effet, c’est au praticien que revient le contrôle des étapes et la décision de l’arrêt du traitement.

 

BIBLIOGRAPHIE

1 - AMORY C., BOUNIN J. J., COHEN K. Blanchiment des dents pulpées et dépulpées. Encycl. Med. Chir. 1995, 11, 23 150 A10 : 3p.
2 - BENHAMOUR V., BESNAIOU F. Le blanchiment ambulatoire, une nouvelle arme thérapeutique. Chir. Dent. Fr. 1993, 672, p : 53-58.
3 - MAGNE P., HOLZ J. Restauration des dents antérieures. Principes, indications et limites des techniques de traitement.
Rev. Mens. suisse. Odonto-stomatol.
4 - GUEZ J., GOUMIRI A. Technique ambulatoire d’éclaircissement des dents pulpées. Rev. Odonto-stomatol. 1996, 1, p : 85-91.

 

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