PLoS One. 2022 Apr 27;17(4)
ANNA KIYOMI 1 , KENSUKE YOSHIDA 2 3 , CHIE ARAI 1 , RISA USUKI 1 , KYOSUKE YAMAZAKI 1 , NAOTO HOSHINO 3 , AKIRA KUROKAWA 2 , SHINOBU IMAI 1 , NAOTO SUZUKI 3 , AKIRA TOYAMA 3 , MUNETOSHI SUGIURA 1
1- Department of Drug Safety and Risk Management, School of Pharmacy, Tokyo University of Pharmacy and Life
2- Division of Oral and Maxillofacial Surgery, Faculty of Dentistry & Graduate School of Medical and Dental Sciences, Niigata University, Niigata, Japan.
3- Division of Hospital Pharmacy, Niigata University Medical and Dental Hospital, Niigata, Japan.
RÉSUMÉ
La mucosité orale (MO) est un effet secondaire courant chez les patients atteints de cancer et recevant une chimiothérapie ou une radiothérapie ; cependant, aucun médiateur salivaire n'est connu pour être associé à la MO. Nous avons cherché à déterminer les médiateurs inflammatoires salivaires candidats potentiellement associés à la MO chez les patients atteints de cancer. À cette fin, nous avons comparé les relations entre le degré d'OM, la sécheresse de la muqueuse buccale et les médiateurs inflammatoires (Interleukine (IL)-1β, IL-6, IL-10, IL-12p70, facteur de nécrose tumorale (TNF), prostaglandine E2 et facteur de croissance endothéliale vasculaire) chez les patients atteints de cancer et chez les volontaires sains (HV). Nous avons recueilli des échantillons de salive de 18 patients atteints de cancer selon le calendrier suivant : 1) dans les 14 jours suivant le début du traitement, 2) dans les 3 jours suivant l'apparition de l'OM, 3) lorsque l'OM s'est améliorée ou s'est aggravée, et 4) dans les 7 jours suivant la fin de la chimiothérapie. L'équipe de soutien des soins bucco-dentaires a déterminé le grade de l'OM à chaque point de collecte des échantillons en se basant sur la version 5.0 du CTCAE. Les concentrations de médiateurs inflammatoires salivaires ont été détectées à l'aide d'un réseau de billes cytométriques ou d'un test immunoenzymatique.
Nous avons comparé la sécheresse de la muqueuse buccale chez les patients cancéreux avant et après l'index à celle de l'HV (n = 33) en utilisant un dispositif de contrôle de l'humidité buccale. Quatorze des dix-huit patients ont présenté une OM (quatre, OM de grade 3 ; quatre, OM de grade 2 ; six, OM de grade 1). Les concentrations salivaires d'IL-6, IL-10 et TNF étaient significativement plus élevées dans le groupe post-index que dans le groupe pré-index (p = 0,0002, p = 0,0364 et p = 0,0160, respectivement). De plus, les taux salivaires d'IL-6, d'IL-10 et de TNF étaient significativement plus élevés dans le groupe post-index que dans le groupe HV (p < 0,0001, p < 0,05 et p < 0,05, respectivement). Des corrélations positives significatives ont été observées entre le grade de l'OM et les niveaux salivaires d'IL-6, d'IL-10 et de TNF (p = 0,0004, r = 0,4939 ; p = 0,0171, r = 0,3394 ; et p = 0007, r = 0,4662, respectivement). La sécheresse de la muqueuse buccale était significativement plus élevée dans le groupe HV que dans les groupes pré et post-index (p < 0,001). Nos résultats suggèrent que les taux salivaires d'IL-6, d'IL-10 et de TNF peuvent être utilisés comme biomarqueurs de l'apparition et du grade de l'OM chez les patients atteints de cancer. En outre, il est essentiel de surveiller la sécheresse de la muqueuse buccale et de gérer l'hygiène buccale avant le traitement du cancer.
Traduit de l'anglais
Source : https://pubmed.ncbi.nlm.nih.gov/35476641/