Chères consœurs, chers confrères,
Je suis chirurgien dentiste âgé de 36 ans, installé depuis 6 ans, mais chaque année se présente pire que l’année précédente, et je suis arrivé à un moment où je n’arrive plus à payer mes traites.
Et là je m’arrête, et je pose une question : Quel est le problème ?
Je suis sûr que vous serez tentés de répondre logiquement : Révisez vos comportements avec vos patients !

 

Je vous répondrai que vous avez raison et que je l’ai fait. Je me suis rendu compte que je reçois toujours mes bons patients qui viennent consulter depuis 6 ans accompagnés d’un ami ou d’un membre de la famille. Aussi, j’ai ceux que je ne revois plus car j’ai tout simplement refusé le service qu’ils demandent, à savoir leur céder une commission sur l’assurance, ou remplir des assurances bidons, etc...

 

Par ailleurs, nous, qui nous sommes installés avant 1994, avons crée des cabinets assez chers (600 000 DH en moyenne), vu qu’il y avait peu de fournisseurs, la douane était très chère, etc... Du coup, on s’est retrouvé avec des crédits assez lourds avec des traites oscillant entre 8 000 et 12 000 DH/mois, ce qui se répercute sur nos prix.
 
Aujourd’hui, les jeunes chirurgiens dentistes créent des cabinets avec des crédits de 300 000 DH en moyenne, avec des intérêts moins importants exonérés d’impôts, etc... cela leur permet de faire des actes de soins ou de prothèse à des prix défiant toute concurrence.
Il faut donc une unification des prix car les besoins ne sont pas les mêmes, ainsi chaque dentiste fait ce qu’il veut, ce qui donne une concurrence déloyale.
Et enfin, ce n’est plus la peine de nous chercher ces conventions collectives qui font le bonheur de quelques uns et le malheur de beaucoup d’autres.
 
C’est une issue heureuse pour ceux qui ont l’habitude de donner des pots de vin et qui vont donc voir les chefs du personnel des sociétés, et les rédacteurs des assurances. Exemple : le cas de l’assurance “X”, est-ce que les contres visites sont réellement données à tout le monde ou à un certain chirurgien dentiste qui parait être chez lui là-bas. Même nos patients qui venaient chez nous avant les conventions des sociétés assurées par l’assurance “X” et même de la “Y” ne reviennent plus.

En résumé, chères consœurs, chers confrères, ouvrons le vrai débat, soyons unis, surtout honnêtes, et arrêtons de massacrer ce noble métier médical que nous avons tous choisi pour son titre de noblesse.
Ouvrons le débat sur les vrais problèmes !.

signé : un appel au secours de toute une profession.
Praticien de Casablanca

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